Les universités d’été du Medef, ou l’art de conjuguer politique, culture, social et corporate.
En cette toute fin du mois d’août, l’université d’été du Medef, avec pour thème « confiance et croissance », était véritablement ‘’the place to be’’. D’abord parce qu’elle constitue indéniablement un évènement national de rentrée et par ailleurs, parce que face à l’avalanche d’annulations cette année, des universités d’été des partis politiques et mouvements de toutes sortes, la manifestation du Medef aura constitué, pour tout ce qui compte dans la sphère politico-patrono-culturélo-médiadique (et pas que, loin s’en faut), une des seules possibilités de se montrer et d’exhiber son beau cartable neuf. Alors si vous me le permettez, je vais essayer maintenant en quelques lignes, de vous traduire des impressions et des choses vues (rassurez-vous je ne me prends pas pour Victor Hugo) sur le campus d’HEC qui accueille traditionnellement ces universités d’été.
Tout d’abord, il y a l’arrivée sur le site, où, Vigipirate et manif de la CGT et de Solidaires obligent, vous devez franchir un impressionnant cordon de sécurité et montrer ‘‘patte blanche’’ pour pénétrer dans le saint des saints. Là, une fois enregistré, badgé, muni du programme (39 pages cartonnées reliées !) et du petit cadeau de bienvenue, cette année sous la forme d’une mini enceinte portable dans sa boite (c’est super sympa mais ça va vite devenir assez encombrant, parce que bien sûr vous n’avez pas forcément de quoi la ranger et que vous tenez déjà votre programme qui doit bien peser sa demi-livre), vous accédez aux réjouissances.
Premières impressions, c’est très bien organisé et malgré qu’il y ait un monde fou (on dit plus de 7000 visiteurs) une signalétique efficace permet de circuler assez facilement entre les différents espaces thématiques qui sont proposés : espace business développement, espace innovation, village presse (ça grouille de journalistes de tous médias), les amphis, la grande tente pour les plénières et bien sûr les lieux où l’on peut boire, manger et se ‘’rafraichir’’. (Les commodités font l’objet de soins attentifs, qui limitent les désagréments alors qu’il fait 35 degrés à l’ombre ce 29 août). Et puis il y a le dress code. Bien entendu, pas question de tenues strictes. Pour les dames, c’est petite robe légère en mode exposition de bronzage et il faut bien l’avouer, c’est souvent tout à fait charmant. Pour les messieurs, on montre aussi son beau bronzage dans toute la mesure du possible, mais dans un standard pantalon de toile, chemise ouverte et chaussures bateau et je suppose que ça peut être tout aussi charmant… Je vous l’ai dit, le soleil tape fort. Du coup, on distribue des bouteilles d’eau minérale, mais aussi, des couvre-chefs. Alors évidemment, ce ne sont pas des bobs Ricard, car nous ne sommes tout de même pas à un concours de pétanque sur la place d’un village de Provence ! Non. Il s’agit de panamas (made in china) aux armes d’une célèbre mutuelle qui trônent bien vite fièrement sur les têtes, presqu’autant féminines que masculines ! Bon, reconnaissons que le rendu n’est pas toujours d’une esthétique parfaite et heureusement que le ridicule ne tue pas… Pour ma part, ayant lors d’une édition précédente, sacrifié au rituel du chapeau publicitaire et ayant vu le résultat sur un cliché pris à mon insu par un ami malicieux, j’avais découvert avec stupeur et honte, une espèce d’Oliver HARDI, avec son chapeau trop petit posé sur le sommet du crâne et j’ai depuis renoncé définitivement au port de tout galure, en me disant que j’avais de forts risques de constituer la première exception à la règle relative au ridicule !
Mais passons vite sur ces détails pour véritablement nous intéresser au contenu.
Alors là, il y en a pour tous les goûts ! Du social ; du sociétal ; du politique ; du national ; de l’international (sans ‘’e’’ à la fin parce que ce n’est pas trop le genre de la Maison) ; du numérique ; du littéraire ; du philosophique ; de l’ésotérique ; du médecin médiatique ; du scientifique ; du commercial ; du financier ; du participatif ; du connecté ; en oublie-je ? mais oui bien sûr, du corporate, car c’est la fête de l’entreprise, car c’est la fête des employeurs, car c’est la fête du Medef ! l’Université d’été, c’est avant tout un moment qui fait du bien et qui permet d’aérer les neurones. Un moment qui permet d’assister à des conférences de très haute tenue, avec des intervenants prestigieux, de dimension nationale et internationale, des ministres en exercice (une douzaine pour cette édition, dont ‘’notre’’ Secrétaire d’Etat, Jean-Baptiste Lemoyne, très content de croiser des ‘’pays’’), des ministres qui ne le sont plus, des capitaines d’industrie (quel régal que l’intervention de Jean-Dominique SENARD patron de Michelin), d’éminents scientifiques, des écrivains de renom, etc… Bref, rien que du quidam garanti haut vol, pour paraphraser Michel AUDIARD.
Et puis il y a toutes ces rencontres ; ces échanges, avec celles et ceux que vous connaissez et que vous êtes content retrouver sur le campus. De même, et c’est souvent passionnant, il y a les rencontres avec celles et ceux que vous ne connaissez pas et que vous finissez par tutoyer parce que vous appartenez à la même famille et que l’ambiance se prête bien à la connivence, voire à une certaine familiarité.
Enfin, il y a le Boss ! Pierre GATTAZ. Passionné. Passionnant. Enthousiaste. Patriote. Plein de cette énergie qui galvanise, qui rassemble, qui fédère, qui montre le cap et qui donne envie de se battre pour que vivent et prospèrent les entreprises, leurs salariés et donc la France. Ce sont aussi et surtout ces moment-là qui valent le déplacement ! Alors vivement l’année prochaine pour la vingtième édition et vraiment, allez-y ! Vous ne perdrez pas votre temps.
>> Et en parlant de Pierre GATTAZ, ne manquez pas sa venue le mercredi 4 octobre à la Maison de l’Entreprise à Auxerre ! Inscription en ligne en cliquant ici <<